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Le retour des cendres de Napoléon

EN RADE DE STE HELEN

Exilé à Ste-Hélène  depuis 1815, Napoléon meurt le 5 Mai 1821. Trois semaines auparavant, dans ses dernières volontés, il précise: « Je désire que mon corps repose sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j’ai tant aimé. » Il faudra attendre 19 ans pour que ce vœu soit exaucé et que ses « cendres » soient rapatriées sur le sol français.
Sous la seconde restauration, le culte impérial envahit la France. A la demande de plusieurs députés  s’ajoutent les pétitions présentées à la Chambre mais c’est surtout par une manœuvre de politique intérieure que Thiers décide le roi Louis-Philippe à demander aux Anglais la restitution du corps de l’Empereur.
Décidée le 1er Mai 1840, l’expédition est confiée au Prince de Joinville, fils du roi. Parties de Toulon le 7 Juillet 1840, la Frégate « La Belle Poule » et la corvette « La Favorite » arrivent à Ste-Hélène le 8 Octobre. A Longwood, l’exhumation révèle un corps parfaitement conservé.  Quand les navires parviennent à Cherbourg le 30 Novembre, la préparation des cérémonies parisiennes n’est pas terminée. Le regain de bonapartisme dont témoigne le peuple français fait craindre des débordements et pour tenir le cortège funèbre éloigné des foules imprévisibles, c’est la voie fluviale qui est retenue pour convoyer la dépouille jusqu’à la capitale.

CHERBOURG TRANSFERT


Le cours de la Seine très sinueux et encombré de nombreux bancs de sable impose un changement de navire. La Normandie affectée à la ligne régulière Rouen-Le Havre prendra le relais  et le 8 décembre, on procède au transbordement du cercueil sur le vapeur. Après avoir longé les côtes du Calvados et atteint le Havre, le cortège s’engage dans les terres à la faveur de la marée montante.  Malgré un temps glacial, la foule massée sur les rives acclame le cortège salué par des coups de canon.